Comprendre l'exclusion

Les autistes sont plus de 80 000 en France. Pour la grande majorité d'entre eux, l'autisme entraîne un handicap sévère :

il est associé, dans les deux tiers des cas, avec un retard mental important ;

la moitié des autistes sont mutiques, et n'utilisent pas le langage parlé ;

le manque de communication entraîne pour presque tous les autistes, des problèmes de comportement, plus ou moins bien tolérés par l'entourage ;

enfin, seule une faible proportion d'autistes (15%) est capable, à l'âge adulte, d'une certaine autonomie dans sa vie quotidienne ou professionnelle.

Le fait que le handicap ne soit pas homogène, que l'on puisse presque dire "autant d'autistes, autant d'autismes", rend une prise en charge globale plus difficile.

Aujourd'hui, sauf dans des établissements pilotes, les autistes n'ont pas accès pendant l'enfance à une éducation adaptée. Arrivés à l'âge adulte, il est rare qu'ils bénéficient de conditions d'hébergement et de travail aménagés pour compenser leur handicap spécifique.
" Ces handicapés sont encore plus rejetés que les autres" constatent de nombreux partenaires chargés de la politique sociale.
Nous n'avons pas su adapter notre communauté aux autistes, et nous n'avons pas, en général, suffisamment révélé leur potentiel pour qu'ils puissent partager un projet de vie avec nous.

L'espoir existe, heureusement. On sait qu'une meilleure prise en charge pour les autistes est possible.
Elle passe par un diagnostic plus précoce, des évaluations régulières, une pédagogie et des soins adaptés (sous des formes variées, notamment une "éducation à la communication").

Mais l'éducation doit être suivie de l'intégration : créer, parmi nous, pour les autistes de tous âges, des environnement plus cohérents, plus ouverts, où ils pourront progresser, entourés de l'affection de familles enfin sécurisées, ainsi que des professionnels (et de bénévoles) formés, soutenus.

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